La Corée du Sud classera certains NFTs comme actifs virtuels avant les nouvelles réglementations sur les crypto
Le régulateur financier sud-coréen, la Commission des services financiers (FSC), modifie sa position concernant les jetons non fongibles (NFTs), cherchant à classer certains d’entre eux comme des actifs virtuels. Les NFTs sont des actifs principalement uniques qui ne peuvent être reproduits, ce qui les différencie des cryptomonnaies qui seraient traitées comme des actifs virtuels, selon un rapport du 10 juin de la FSC de Corée du Sud.
En particulier, le rapport indique que les NFTs sont divisibles, peuvent être produits en masse, ou peuvent être utilisés comme moyen de paiement, tous ces éléments étant désormais classifiés dans le nouveau cadre sud-coréen. Les entreprises émettant des NFTs classés comme des actifs virtuels sont désormais tenues de le signaler au régulateur sud-coréen.
Cette directive intervient juste avant la mise en œuvre du premier cadre réglementaire sur les cryptos du pays, prévu pour le 19 juillet. Selon Jeon Yo-seop, responsable de la planification de l’innovation financière de la FSC, les collections de NFT mintées en grande quantité sont les plus susceptibles d’être utilisées comme moyen de paiement.
En outre, avec la mise en œuvre des nouvelles directives, certains NFTs pourraient même être éligibles pour recevoir des intérêts lorsqu’ils sont déposés sur une bourse. Cependant, les NFTs réguliers et les CBDCs sont exclus de cet avantage.
Le nouveau cadre fait partie de la législation crypto de la Corée du Sud appelée la Loi sur la protection des utilisateurs d’actifs virtuels. Mis en application une semaine plus tard, il vise à criminaliser les pratiques fautives telles que l’utilisation d’informations non divulguées pour des investissements cryptos, la manipulation des prix du marché, et l’engagement dans des transactions frauduleuses.
Pour compléter ces efforts, les régulateurs sud-coréens ont également lancé une unité de lutte contre les crimes liés aux cryptos. Surnommée l’Unité d’investigation conjointe contre les crimes liés aux actifs virtuels, l’entité est composée de 30 experts issus de sept agences nationales.